La Journée Internationales des Veuves 2012 a été célébrée le samedi 23juin sous le thème : RDC, écoute les cris de la veuve qui revendique ses droits. «Aide là à se prendre en charge».
A cette occasion le Fonafem (Fond national de promotion pour la femme et la protection de l’enfant) en tant que branche du ministère du Genre famille et Enfants a eu à commémorer cela au cour d’une manifestation organisée dans l’enceinte de la paroisse St Philippe au quartier camp Luka.
En effet, plusieurs personnalités l’ont rehaussée de leur présence, notamment la ministre du Genre, Famille et Enfants, Geneviève Inagosi, le président de l’OPURR Wecthi Thambwe , la DG du Fonafem Odette Biela Kanyaga, le bourgmestre adjoint de Ngaliema ,…
En ouverture le père JM Mwenze a remercié le très haut pour cette journée mais aussi imploré la grâce du Seigneur pour que la paix revienne dans nos familles et dans toute la RDC.
Le président de l’OPURR, Wecthi Thambwe, dans son mot de circonstance, a indiqué qu’il s’agit d’ une deuxième célébration puisque la première a eu lieu en 2010. Il a exprimé sa reconnaissance aux Nations Unies et estimé que la JIV est l’une des occasions pour rappeler à la femme ses grands moments de tristesse. Pour lui, la condition de la veuve mérite un regard favorable car aucune couche sociale n’est épargnée.
Bien plus, il a fait remarquer que l’OPURR est l’une des organisations de la Société civile qui a pour mission d’appuyer, de défendre ,et d’accompagner les veuves à travers le Fonafem et veut que celle-ci soit mieux protégés. Il pense que certaines veuves d’entre elles sont héritières du fruit de leurs maris. Mais la catégorie la plus défavorisée représente au moins 80%. C’est une interpellation qui est lancée au gouvernement pour son soutien efficace à cette structure d’appui-socio-économique qu’est le Fonafem. Odette Biela, DG du Fonafem a retracé l’historique de sa création en 2009 par le gouvernement central, conscient mais aussi préoccupé par la discrimination de la veuve. Le Fonafem a mis en place un projet dénommé «Paper» qui concerne jusque-là 5000 veuves dont 300 ont déjà suivi une formation en micro–crédits et qui va s’étendre au fur et à mesure. D’après elle, le respect de la veuve est une recommandation biblique. Elle conclut par cette citation du SG des Nations Uunies Banki-Moon : la mort peut être évitée si seulement nous nous investissons dans l’amélioration de la condition de la femme veuve. Aline Okongo Disashi représentante de veuves a remis à la ministre un mémorandum sur la situation des veuves en RDC, adressé au gouvernement.
Ce mémo comprend :
1) la situation socio-économique des veuves telle que les violences, la désocialisation et la scolarisation de leurs enfants, l’aggravation de certaines pratiques et coutumes telles que le lévirat, la non-protection sociale de veuves et la réactualisation du Code de Famille par rapport aux veuves, etc.
2) l’articulation du projet Paper, la question des lois successorales, et spoliation de l’héritage puisque les décomptes remis ne sont que des sommes de honte qui n’apportent rien à la veuve.
La ministre du Genre Famille et Enfants Geneviève Inagosi a promis de protéger leurs droits bafoués par l’amélioration de leurs conditions.
Elle s’est revu à travers ce mémo car la revisitassions du Code de la Famille est l’une de ses priorités en processus déjà amorcée. Elle a encouragée toute les femmes à l’enregistrement de leur union au sein du service de l’état civil pour mieux être protégée. Elle affirme que désormais cette date sera plus une journée de réflexion et d’évaluation.
MELBA-MUZOLA
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