L’Assemblée générale ordinaire de la Fédération des Entreprises du Congo ( FEC) s’est tenue le mardi 26 juin 2012 à l’hôtel Royal, à Gombe.
La lecture du rapport du Conseil d’Administration des activités de la FEC pour l’exercice 2011, l’audition suivie de la validation du rapport des commissaires aux comptes, ont constitué les temps forts de cette assemblée. Le rapport reprend les activités menées par la Fédération en 2011 en faveur de ses membres sur les plans consulaire et syndical, a précisé le président du Conseil d’Administration de la FEC.
Evoquant la situation économique de la RDC en 2011, Albert Yuma a dit que tout en poursuivant sa progression, la croissance du PIB a connu un ralentissement. Pour la Banque Centrale, la récession qu’on observe auprès de nos partenaires est à la base de l’effritement de la conjoncture économique.
Le talon d’Achille
Le taux de croissance s’est chiffré à 7, 2 % en 2010 et 6, 9 l’année passée.
Ces performances s’expliquent par le dynamisme affiché dans les secteurs des mines, des bâtiments, des travaux publics, l’application des politiques rigoureuses et coordonnées entre les ministères concernés d’une part et la Banque Centrale d’autre part.
«Quant à l’environnement des affaires, le climat des affaires est demeuré préoccupant chez nous. Les effets attendus en matière de réduction des droits, taxes, et même de suppression des tracasseries ne se sont pas concrétisés», a indiqué le numéro un de la FEC.
Ratés
En ce qui concerne le climat social, Albert Yuma a épinglé des ratés observés ça et là, notamment, les tensions sociales dans le secteur du commerce à Kin, la grève des commerçants congolais consécutive à la concurrence déloyale des expatriés, la pression politique et sociale exercée par le gouvernement et les représentants des travailleurs sur les patrons des 18 entreprises au sujet du conflit de travail né lors des pillages des années 90….
En provinces, on a eu à noter : la baisse des activités suite à la psychose relative à la publication des résultats de la présidentielle, les perturbations de l’approvisionnement en produits pétroliers ou en biens de première nécessité, la paralysie de la Miba……
En dépit de quelques divergences sur certains dossiers, les rapports FEC- Pouvoirs Publics et Groupements Provinciaux ont été bons.
Quant au fonctionnement des organes statutaires, Yuma est revenu sur l’Assemblée de l’hôtel Venus où il a été élu PCA pour l’exercice 2011-2014, le rendez-vous de l’hôtel Memling au cours duquel 32 articles ont été amendés, des réunions avec le comité directeur…
Incertitudes
Quant à 2012, il s’est référé au Programme Economique du Gouvernement qui prévoit pour cette année un taux de croissance du PIB de 6 % , un taux d’inflation de 9 % , un niveau de réserves officielles brutes qui atteindraient 2,1 milliards de dollars américains
Le cadrage macro économique reste caractérisé par une grande incertitude liée à la perturbation des éléments exogènes ( prix des denrées alimentaires, des produits pétroliers…)
La FEC souhaite que les réformes engagées en matière d’amélioration du climat des affaires puisse porter des fruits sur l’ensemble du pays.
Elle souligne aussi la nécessité de finaliser la réforme des entreprises publiques, mais aussi de rationaliser la réglementation économique et commerciale ainsi que l’amélioration de la gestion des ressources naturelles.
Appelée à accompagner l’Etat pour lui permettre de relever le défi du développement durable, elle élève sa voix pour demander au gouvernement de mener à terme le processus électoral, de revisiter la loi sur la TVA, de finaliser l’adhésion de la RDC au traité de l’OHADA….
L’économie mondiale a été caractérisée par un ralentissement de la croissance en 2011. Cela est dû à la hausse des prix des matières premières, la mise en place des politiques budgétaires et monétaires restrictives chez les pays émergents, la crise de la dette publique dans la zone euro….
Des projections font état de la baisse de l’activité économique sur le plan mondial cette année.
Jean- Pierre Nkutu
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