Les acteurs du système éducatif prennent part depuis hier jeudi 15 novembre 2012 au centre Béthanie à un atelier sur le projet de la charte du partenariat en matière d’éducation.
Du 15 au 16 novembre 2012, les hôtes de l’Unesco sont appelés à enrichir le double travail réalisé par le consultant Gustave Katombe pour le compte de l’Unesco. Il s’agit du diagnostic sur le partenariat entre ces acteurs du système éducatif tel qu’il fonctionne et du projet de la charte censée régir les rapports entre ces partenaires.
Carences
La finalité de cette étude est de faire une analyse diagnostique de la situation actuelle du partenariat entre les services administratifs et la société civile, a fait remarquer Katombe. Le partenariat est nécessaire dans le système éducatif. Il est un vecteur de mobilisation sociale en faveur de l’éducation. Il a précisé qu’il n’existe pas encore une stratégie sur ce concept, un espace unique régissant ce partenariat.
Autres défaillances : la faible motivation des acteurs sociaux, la forte concentration des partenaires dans la partie orientale du pays, la lourdeur administrative, les faiblesses des fonctionnaires appelés à s’y impliquer , l’inadéquation entre les interventions des partenaires et les politiques gouvernementales….
L’intériorisation du concept de partenariat, l’existence d’un plan stratégique de l’EPSP et des modèles étrangers de partenariat, d’un observatoire du partenariat… sont les atouts épinglés par le consultant.
Dans son mot de circonstance, Yoka la Pulinangu, directeur Chef des Services Généraux à l’EPSP, a salué l’initiative de l’Unesco qui veut doter notre pays d’un texte devant régir la gestion collégiale du système éducatif. Il a été constaté que les Etats ne peuvent pas supporter seuls la charge de l’éducation et ont intérêt à recourir aux partenaires pour remplir leurs obligations, a-t-il ajouté.
Dialogue social
El Hadj Meissa Diop, représentant adjoint de l’Unesco en RDC, a dit de son côté que la refondation du système éducatif congolais se fait à travers l’élaboration et l’opérationnalisation des stratégies sous sectorielles et globales. Le «découpage» du secteur éducatif pose la problématique de la coordination entre les trois entités de ce domaine.
«Les structures telles que le Groupe Thématique Education et le Comité de Concertation souffrent d’une longue léthargie qui pousse à s’interroger sur le caractère important de ces espaces de dialogue et de concertation », a- t-il noté.
Le secteur privé et la société civile devraient être associés au pilotage du secteur éducatif.
Les années de crise connues par les pays au sud du Sahara ont occasionné le désengagement des Etats et l’intervention de nombreux acteurs dans ce secteur.
Le partenariat avec la société civile a permis de renforcer les efforts de sensibilisation et de réduction des inégalités en matière d’éducation grâce à l’exécution des programmes destinés aux groupes vulnérables et marginalisés. Le secteur privé est hétérogène et devrait encourager l’innovation et l’entreprenariat dans les pays en développement.
Les résultats des travaux devraient permettre au consultant de finaliser son travail er servir de base de discussion dans le cadre des rencontres du GTE et du Com Con pour sa validation, a-t-il indiqué.
Jean- Pierre Nkutu
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